Depuis longtemps, les biologistes s’émerveillent du fonctionnement des insectes sociaux comme les fourmis ou les abeilles. Sûrement parce que la façon dont ces insectes coopèrent pour faire survivre et croître leur colonie dans des ensembles construits renvoie à l’image des sociétés humaines.
Mais leurs interactions sociales si étroites s’apparentent aussi aux relations des cellules dans un organisme. C’est l’hypothèse du super-organisme, qui est ancienne. Elle vient d’être confortée par des résultats expérimentaux obtenus sur un grand nombre d’espèces.
James Gillooly et son équipe de l’Université de Floride, associés à des zoologistes de l’université de l’Oklahoma et du Albert Einstein College of Medicine, ont étudié comment les colonies d’insectes utilisaient l’énergie, issue de leur alimentation, pour fonctionner et se développer. Ils ont donc utilisé un modèle mathématique pour prédire la durée de vie, la croissance et la reproduction d’organisme individuel et l’ont appliqué à des colonies entières.