C’est pour mieux répondre à ces questions qu’une équipe britannique a mis sur pied une expérience originale. Comme ils l’expliquent dans la revue Science du 5 février, des entomologistes et des météorologues dirigés par Jane Hill (université de York) se sont intéressés aux stratégies de vol de quatre groupes de lépidoptères migrateurs, dont trois nocturnes. Entre 2000 et 2007, des radars entomologiques déployés au Royaume-Uni et capables de détecter les insectes entre 150 et 1 200 mètres d’altitude leur ont permis de saisir au vol 569 événements de migration impliquant plus de 100 000 individus.
Au printemps, ces papillons, tous groupes confondus, se déplaçaient vers le nord – ce qui est conforme avec leur route de prédilection, qui les conduit vers l’Europe du Nord. Mais aussi en ligne avec les vents dominants. A l’automne, leur trajectoire était orientée vers le sud, alors que, cette fois, les vents soufflaient d’ouest…